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Venceslas' and Bellatrix's Fairytales
20 juin 2009

Attention, alerte rouge sang.

J’eus un gros tic nerveux. J’écoutai jusqu’au bout sa tirade, et je restai allongé, quoique découvert. C’était l’hiver, il valait mieux que je reste couvert. Sinon le peuple aura un Empereur malade. De plus, cette femme avait le don rare de me faire sortir de mes gonds, même lorsque j’étais fatigué. Alors, je me relevai, m’assis sur le fauteuil en face d’elle, et répliquai calmement :

« Tu ne connais pas ma mère, je te prierai de la laisser hors de cette histoire. Elle est morte et fort bien là où elle se trouve. Est-ce clair ? »

Je me frottai les tempes, comme chaque fois que je réfléchissais. Je réprimai mon envie violente de l’empoigner pour ensuite lui faire rentrer dans la tête qu’elle avait plutôt intérêt à se faire toute petite. Dommage, cette petite garce était suffisamment intelligente – ou idiote – pour ne pas avoir peur d’un homme qui la violente. Après tout, elle avait été élevée avec un père violent, indigne. Mais elle me cherchait, et elle n’allait pas tarder à me trouver. Donc, je haussai un peu le ton pour lui répondre :

« Chère Bellatrix, je n’ai jamais ordonné à cette Isabella de te servir de nounou, je savais fort bien que les domestiques iraient jusqu’à t’habiller le matin et te donner la soupe à la petite cuiller. Et comment puis-je te croire ? Peut être te souviens-tu du bordel, et que tu cherches à te venger. Ta mémoire est un véritable danger. Ensuite, je ne t’ai point détrônée, jamais. Seulement, il me semble logique que tu aies une convalescence digne de ce nom après une telle agression… Regarde toi, à peine capable de retenir ta langue face à ton époux qui est épuisé après une journée à sauver ton propre Royaume. Quelle Impératrice tu fais. »

Je me relevai et regardai à la fenêtre, pour me donner contenance et pour vérifier aussi si les gardes faisaient bien des rondes sur les frontières du fort et sur les routes intérieures. Je m’inquiétais en permanence pour ces choses, pour toute sorte de chose. Comme si je voulais absolument être un bon empereur. Pourtant, j’allais saigner à blanc ce peuple pour en posséder un plus grand, plus conséquent, plus puissant. J’en avais presque honte, à y repenser. Mais je devais d’abord m’occuper du cas de cette chère Bellatrix.

« Le jour où tu m’auras prouvé que tu es apte à gouverner vraiment un Royaume, je te laisserai venir aux réunions et autres évènements importants. Tu auras même droit de veto. Mais avant, aux yeux du peuple, tu es malade, amnésique, donc tu dois te reposer. Que penserait le peuple si je te forçais à t’occuper de politique et de guerre ? Franchement, Bellatrix, tu devrais faire comme toutes ces femmes, ne t’occuper que de ta garde robe et des derniers potins. Ou lire à la bibliothèque. Ou te promener dans ce merveilleux jardin qui entoure Kheyd ? Es-tu une femme ou pas ? Je n’ai pas vérifié, après tout. Et cela expliquerait fort beaucoup de choses. »

Je fis un mouvement de la main, comme si je voulais faire fuir une mouche. Elle m’énervait, profondément, et si elle faisait encore un seul commentaire, je ne donnerais pas cher de sa peau. Fatigué, cassé en mille morceau, je n’avais qu’une envie, dormir les quatre dernières heures qu’il me restait avant que cette cour de merde élise domicile dans ma jambe. Je devrais écrire un décret interdisant l’entrée des gens dans les appartement impériaux lorsque je m’y trouve.

« Puis-je maintenant DORMIR, puisque Madame l’Impératrice a retiré les draps de notre lit conjugal ? »

Une menace à peine dissimulée se trouvait derrière ces mots. Si elle continuait à me chercher, à me narguer avec sa petite tenue qui dévoilait sans vergogne une poitrine jeune mais séduisante, j’allais finir par la violer sur place. Personne ne nous entendrait, les gardes étaient ailleurs, mobilisés pour la résistance potentielle qui pourrait nécessiter une grosse armée.

« Es-tu calmée, Femme ? »

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Venceslas' and Bellatrix's Fairytales
  • " Le Royaume de Kheyd est une véritable prison. C'est notre prison. Notre enfer. Notre empire. Nous en sommes les dirigeants, les maîtres incontestés ; et nous souffrons de plus en plus chaque jour qui passe. "
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