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Venceslas' and Bellatrix's Fairytales

20 juin 2009

Des mots lourds de sens.

Il restait calme, d'accord, alors je m'efforçais de rester calme aussi. Mais sa façon de se donner des grands airs me mettait vraiment hors de moi, et tandis qu'il parlait, ma colère enflait de plus en plus dans ma poitrine, et l'envie de lui arracher la tête était plus forte que jamais. Il était tellement ridicule. Essayant de se donner un peu de contenance, continuant de mentir même devant ma seule présence. Un menteur et rien de plus, ce sale Venceslas. Et moi qui avait été assez naïve pour croire que j'aurais pu faire de lui un allié ... Je n'avais pas besoin de cette langue de vipère dans mes rangs. Tant qu'à devoir endurer ce sale égoïste, je préfèrais de loin faire cavalière seule.

Enfin, lorsque Venceslas eut finit de débitter son petit discours, j'étais rouge de colère.

- Oh, tu veux dormir, très cher Empereur ? N'y compte pas. Je suis loin d'en avoir finit avec toi, sifflais-je.

Je me levai à mon tour et allai à sa rencontre, sans la moindre once de crainte. Je contournai le lit et m'arrêtai devant lui, fière et  courroucée. Nous étions face à face, bien droits l'un devant l'autre, et nous nous fusillions du regard.

- Ne fais pas l'innocent. Tu sais aussi bien que moi que je suis déjà parfaitement remise de mon agression. Je ne me rappelle peut-être pas de tout, mais je suis fort capable de m'occuper de mon Empire. Si tu étais vraiment aussi respectable que tu le prétends, alors tu m'aiderais à recouvrir la mémoire au lieu de m'enfermer toute la journée dans notre chambre. Quel hypocrite ! Tu te dissimules dans ton excuse habituelle de '' j'entretiens-mon-image-de-petit-Empereur-parfait '', alors que dans le fond, tu ne fais tout ça que pour te venger de moi et réparer le petit bobo à ton orgueil, comme un pauvre gamin de trois ans.

Je pris une petite pause, histoire de rassembler mes idées.

- Et arrête donc de jouer la pauvre victime, repris-je avec haine et mépris. Tu es le seul à blâmer pour ta fatigue. C'est toi qui m'empêches de gouverner avec toi et qui met tout le travail sur tes épaules. Et puis si je fais une si mauvaise Impératrice, eh bien ma foi, c'est ta faute. Tu n'avais qu'à ne pas m'épouser et puis c'est tout ! Maintenant arrête de faire ton supérieur, tu n'as aucune idée de ce dont je suis capable. Je n'ai pas peur de toi, Venceslas. Et tu ne pourras pas me retenir encore bien longtemps. Quoi que tu en penses, je suis parfaitement apte à diriger cet Empire, et ce n'est pas toi qui en décidera le contraire. Tu n'as pas à me dire ce que j'ai à faire. Je suis bel et bien une femme et je suis ton égale, rentre-toi ça dans ton crâne bourru ! Redescends sur terre, imbécile. Tu n'es qu'un être humain vulnérable et arrogant, qui a vécu un peu trop longtemps dans l'illusion de la tout-puissance, cest tout. Au fond, tu n'es rien. Juste un petit disciple de Keblin comme tous les autres. Tu te donnes bien trop d'importance. C'est tout simplement risible.

Voilà, j'avais dis tout ce que j'avais sur le coeur, et j'étais fière, fière de mon audace. Je regardais toujours mon époux droit dans les yeux, sans sciller. Je n'avais pas peur de lui, et c'était vrai. Que pouvait-il me faire ? J'étais forte, moi aussi. Je savais me battre.

- Là, je suis calmée,
dis-je avec un sourire ironique.

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20 juin 2009

Attention, alerte rouge sang.

J’eus un gros tic nerveux. J’écoutai jusqu’au bout sa tirade, et je restai allongé, quoique découvert. C’était l’hiver, il valait mieux que je reste couvert. Sinon le peuple aura un Empereur malade. De plus, cette femme avait le don rare de me faire sortir de mes gonds, même lorsque j’étais fatigué. Alors, je me relevai, m’assis sur le fauteuil en face d’elle, et répliquai calmement :

« Tu ne connais pas ma mère, je te prierai de la laisser hors de cette histoire. Elle est morte et fort bien là où elle se trouve. Est-ce clair ? »

Je me frottai les tempes, comme chaque fois que je réfléchissais. Je réprimai mon envie violente de l’empoigner pour ensuite lui faire rentrer dans la tête qu’elle avait plutôt intérêt à se faire toute petite. Dommage, cette petite garce était suffisamment intelligente – ou idiote – pour ne pas avoir peur d’un homme qui la violente. Après tout, elle avait été élevée avec un père violent, indigne. Mais elle me cherchait, et elle n’allait pas tarder à me trouver. Donc, je haussai un peu le ton pour lui répondre :

« Chère Bellatrix, je n’ai jamais ordonné à cette Isabella de te servir de nounou, je savais fort bien que les domestiques iraient jusqu’à t’habiller le matin et te donner la soupe à la petite cuiller. Et comment puis-je te croire ? Peut être te souviens-tu du bordel, et que tu cherches à te venger. Ta mémoire est un véritable danger. Ensuite, je ne t’ai point détrônée, jamais. Seulement, il me semble logique que tu aies une convalescence digne de ce nom après une telle agression… Regarde toi, à peine capable de retenir ta langue face à ton époux qui est épuisé après une journée à sauver ton propre Royaume. Quelle Impératrice tu fais. »

Je me relevai et regardai à la fenêtre, pour me donner contenance et pour vérifier aussi si les gardes faisaient bien des rondes sur les frontières du fort et sur les routes intérieures. Je m’inquiétais en permanence pour ces choses, pour toute sorte de chose. Comme si je voulais absolument être un bon empereur. Pourtant, j’allais saigner à blanc ce peuple pour en posséder un plus grand, plus conséquent, plus puissant. J’en avais presque honte, à y repenser. Mais je devais d’abord m’occuper du cas de cette chère Bellatrix.

« Le jour où tu m’auras prouvé que tu es apte à gouverner vraiment un Royaume, je te laisserai venir aux réunions et autres évènements importants. Tu auras même droit de veto. Mais avant, aux yeux du peuple, tu es malade, amnésique, donc tu dois te reposer. Que penserait le peuple si je te forçais à t’occuper de politique et de guerre ? Franchement, Bellatrix, tu devrais faire comme toutes ces femmes, ne t’occuper que de ta garde robe et des derniers potins. Ou lire à la bibliothèque. Ou te promener dans ce merveilleux jardin qui entoure Kheyd ? Es-tu une femme ou pas ? Je n’ai pas vérifié, après tout. Et cela expliquerait fort beaucoup de choses. »

Je fis un mouvement de la main, comme si je voulais faire fuir une mouche. Elle m’énervait, profondément, et si elle faisait encore un seul commentaire, je ne donnerais pas cher de sa peau. Fatigué, cassé en mille morceau, je n’avais qu’une envie, dormir les quatre dernières heures qu’il me restait avant que cette cour de merde élise domicile dans ma jambe. Je devrais écrire un décret interdisant l’entrée des gens dans les appartement impériaux lorsque je m’y trouve.

« Puis-je maintenant DORMIR, puisque Madame l’Impératrice a retiré les draps de notre lit conjugal ? »

Une menace à peine dissimulée se trouvait derrière ces mots. Si elle continuait à me chercher, à me narguer avec sa petite tenue qui dévoilait sans vergogne une poitrine jeune mais séduisante, j’allais finir par la violer sur place. Personne ne nous entendrait, les gardes étaient ailleurs, mobilisés pour la résistance potentielle qui pourrait nécessiter une grosse armée.

« Es-tu calmée, Femme ? »

20 juin 2009

Tic tac tic tac boum. C'en est trop.

J'étais contente de moi-même. Et j'avais enfin un but. Toute la journée, j'avais planifié mon plan d'évasion. L'idée se faisait de plus en plus claire dans ma tête, et j'étais convaincue que cette fugue allait marcher. Je savais ce que j'avais à faire : et je comptais mettre mon plan à exécution dans les plus brefs délais. Pas tout de suite, néanmoins. Il me fallait encore un peu de temps pour rassembler les derniers éléments nécéssaires à la réussite de ma fugue. Mais ce ne serait pas long. Il ne me faudrait qu'une semaine, tout au plus. La première chose dont j'avais principalement besoin, c'étaient des alliés : des gens qui m'hébergeraient chez eux durant ma petite aventure ; des gens qui me fourniraient protection, vêtements, nourriture et identité ; des gens de confiance qui pourraient m'aider à magouiller tout ça. Cependant, je risquais d'avoir du mal à trouver toutes ces personnes. J'avais besoin de gens de confiance, qui ne révéleraient mon secret même sous la menace. N'avais-je pas de bons amis quelque part, en qui je savais que je pouvais compter ? Hmm ... Non, pas vraiment. Peut-être cette domestique, à Équinésis. Je ne l'avais jamais particulièrement appréciée, mais elle, elle m'admirait à un point innimaginable. Elle me disait toujours à quel point elle se comptait chanceuse d'être à mon service, comment elle trouvait injuste la manière dont mon père me traîtait ... Elle m'écoutait quand j'avais besoin de parler et d'être remontée dans mon estime de moi. Et je pouvais compter sur elle : elle était toujours d'accord avec moi, toujours de mon côté. Mais peut-être avait-elle été tuée lors de l'attaque des soldats de Kheyd ... J'allais devoir mener ma petite enquête. Tiens, j'allais m'y mettre dès demain, même !

Soudain, j'entendis la poignée de porte tourner. Venceslas qui rentrait. Cette idée eut tôt fait de gâcher ma bonne humeur. Je détestais avoir à le côtoyer. Il me faisait tellement enrager, j'aurais voulu qu'il disparaisse, qu'il reste aussi loin de moi que possible. Malheureusement, nous partagieons toujours les mêmes appartements royaux. Et le même lit ... Doucement, mon époux se glissa à mes côtés, croyant peut-être que je dormais. Ou non. Il m'ignorait sûrement, comme d'habitude. D'une voix cassante, je le morigénai pour son retour tardif. Il était quand même deux heures du matin !

Venceslas ne répondit rien. Pas un mot. Même pas un truc du genre " on m'a retenu au conseil ", ou alors de quelconques nouvelles de notre Royaume. Pas une seule explication. Il m'ignorait. Il m'ignorait encore. Et j'en avais vraiment plus qu'assez. Assez qu'il me tienne loin des affaires de notre peuple, assez qu'il m'arrache mon pouvoir et se foute complètement de ma gueule. J'éclatai.

- T'as finit de m'ignorer oui !? hurlais-je, pleine de rage, en me relevant brutalement en position assise sur le lit et en repoussant violemment les couvertures.

- J'ai rien fait, t'as compris !? continuais-je de plus belle, écumante de rage. Il va falloir que je te le dise combien de fois hein, espèce de crétin borné !? C'est Isabella qui m'a agressée ! Elle a tout magouiller depuis le jour où elle a commencé à s'occuper de moi ! Tu vois où ça te mène, tes conneries !? J'ai pas besoin d'une nounoue, pauvre idiot ! Tu sais quoi ? Je commence même à croire que c'est TOI qui a ordonné à cette femme de faire ça ! C'est toi le cerveau de cette affaire répugnante ! TU as tout comploté, pour pouvoir me détrôner et diriger l'Empire tout seul ! Espèce de sale fils de chienne !!

Je le foudroyai du regard, brûlante de haine. Tous mes muscles étaient crispés, et j'étais tellement en colère que j'aurais facilement pu faire un meurtre. Cette rage brûlante me rappelait vaguement quelque chose ... Une dispute précédente que j'aurais oubliée ?

20 juin 2009

Conseil qui dure jusqu'à pas d'heure...

Je regarde mes Conseillers se disputer tout en réfléchissant seul à la solution. Les entendre se chamailler comme des enfants ne me facilitait pas la tâche mais il fallait bien rester calme, avec ces bombes à retardement… Nous étions en plein conseil de guerre, nous avions besoin de décider que faire des contrées qui nous entouraient et qui nous menaçaient. Elles voulaient prendre Equinesis, pour la même raison que moi je veux la garder : l’île de Dokuja. Mes conseillers connaissaient mes projets, mais ne semblaient pas percuter de la grandeur du projet, et parlaient même de céder le Royaume. Une bande de lâche, qui s’apprêtaient à offrir tout une terre idéalement placée du point de vue stratégique, qui ne leur appartenait même pas, voilà ce qu’ils étaient. Je me frottai les tempes et déclarai simplement :

« Je refuse de céder Equinesis, et ceci est ma décision finale. Je propose qu’on attende leur offensive, tout en préparant les troupes pour nous défendre. Envoyez un messager à Equinesis pour qu’ils s’apprêtent à faire de même. Ne mettez pas le feu aux poudres, on en n’a pas besoin en ce moment, je sens les prémices d’une guerre civile.

_Parlons-en, de cette guerre civile potentielle. Que se passe-t-il ?

_Le peuple a peur de son gouvernement. Les marchands ont du mal à prendre certaines denrées étrangères très prisées, donc l’aristocratie commence à se lever, pour changer. De plus, la pendaison de cette traître les a affolés. Je pense que c’est juste une vague mais je vais garder un œil sur cela. »

Je se levai. Il était près de deux heures du matin. Ces crétins finis n’avaient probablement nulle part où aller ou rien à faire, mais moi, je voulais dormir. J’étais fatigué d’être Empereur, déjà. J’avais sous-estimé le travail que me demandait ce rang. Pourquoi tant de guerre pour un travail si fastidieux ? Restons-en à la lignée familiale, restons-en à la malédiction héréditaire. Même si j’aimerais éviter pareille chose à mon fils, je ferai en sorte que le monde soit meilleur une fois que ce sera son tour. Enfin, avant d’avoir un fils, il me faudra trouver le courage de toucher mon épouse. J’aurai du mal, à présent que je savais des choses sur ses goûts, euh, exotiques. Je me doutais un peu que c’était peut être un coup foireux de mon ex-amante, mais je ne savais pas quoi faire. Je voulais observer ce qu’elle ferait, dans le mois qui suivait, si elle chercherait une autre femme, ou si elle était vraiment… Normale. Elle m’effrayait, à vrai dire. J’avais peur qu’elle me fuie un jour pour une autre femme.

J’entrai dans ma chambre, heureux de trouver un lit chaud pour moi. Je me déshabillai lentement, et m’allongeai tout aussi doucement dans le lit, ne voulant pas réveiller Bellatrix, mais je sentis quand même un mouvement près de moi, et je devinai qu’elle ne dormait pas quand j’étais arrivé. Génial.

« Tu te rends compte à quelle heure tu rentres ? »

16 juin 2009

C'est pas vrai !?

Chapitre Cinq

Une semaine. Une semaine déjà, et je n'arrivais toujours pas à le croire. Son coup monté avait marché. Venceslas était tombé dans le panneau. Venceslas, si grand, si fort, si intelligent, c'était fait avoir par cette ruse enfantine. Il avait tout avalé, et maintenant, il ne me parlait plus. Il ne me considérait plus comme sa femme, mais bien comme son esclave. Il se servait de ma perte de mémoire pour m'empêcher de gouverner mon Empire, et de pouvoir le faire à ma place : et j'avais beau protester, il était inflexible. Et il semblerait bien que son autorité était plus grande que la mienne, car j'avais beau supplier, menacer et engueuler copieusement les gardes et domestiques, ils refusaient catégoriquement de me faire sortir de ma damnée chambre, répétant toujours cette phrase sur un ton bête et laconique : '' Non, Votre Altesse. Sa Majesté Venceslas a déclaré que vous deviez rester au lit et vous reposer. '' J'étais emprisonnée pour un crime que je n'avais même pas commis. Et j'avais beau tenter de parler à Venceslas, de lui expliquer qu'il faisait erreur, mais il ne voulait pas m'écouter. Il ne me croyait pas. Ma parole n'avait plus aucune valeur à ses yeux. Que je le jure sur la tête de ma mère, sur la mienne, ou même sur le Royaume entier, il refusait de me croire. Et il me faisait toujours taire tôt ou tard, appelant les domestiques pour qu'ils m'administrent des calmants. Isabella avait payé cher son audace, mais son plan avait marché à merveile : Venceslas me haïssait et ne me ferait plus jamais confiance. Face à ce fait, j'étais partagée entre la rage et le désespoir. Je ne saurais dire si de savoir que je l'avais supposément trompé lui faisait de la peine, mais quoi qu'il en soit, ce qui était certain, c'était que ça l'avait gravement offensé. Pauvre imbécile ! Comment allais-je donc diable pouvoir faire pour le raisonner ?

En tout cas, j'avais toute la journée pour y réfléchir. C'était l'après-midi, et j'étais seule dans ma chambre, assise sur ma chaise et regardant par la fenêtre, le menton dans la main, pendant que mon crétin d'époux dirigeait Kheyd sans moi. Ce qu'il devait être heureux que les choses adonnent comme ça, finalement ! Il avait le pouvoir rien qu'à lui, et pouvait se délecter d'une vengeance parfaite pour ma trahison. Quelle injustice ! Je frappai le rebord de la fenêtre de mon poing avec force, bouillonnante de rage, autant contre Isabella que contre Venceslas, et contre toutes ces servantes stupides, et ce peuple aveugle qui ne voyait pas l'injustice qu'on me faisait, et ces gardes qui surveillaient tous mes faits et gestes ... Oh, et puis j'étais en rogne contre le monde entier, aussi bien simplifier de manière aussi radicale !

Je pourrais peut-être lui faire honte devant son conseil ? Entrer dans la pièce en robe de nuit et lui faire une scène. Non, mauvaise idée. Il dirait que je devenais folle et que je n'étais plus apte à remplir mes fonctions, et tous le croiraient. Pathétique. Ou alors je pourrais l'enfermer à clé dans la chambre, le forcer à m'écouter ? Non, on m'accuserait de traîtrise, et ça risquait de virer à la catastrophe. Ou alors ... Je pouvais m'enfuir. Fuguer. Oh oui, oh oui, parfait ! Je lui laisserais un petit mot, qu'une domestique découvrirait et irait lui porter. La nouvelle de ma fuite se répandrait dans tout le Royaume, et Venceslas serait forcé de lancer une battue pour me retrouver, pour faire bonne impression devant son peuple. Ouiii, voilà qui me plaisait ... C'était risqué et audacieux, oui, très audacieux même, mais j'étais prête à tenter le coup. Tout plutôt que cette humiliation quotidienne qu'il m'infligeait !

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16 juin 2009

Incroyable.

J’avais du mal à réfléchir. Beaucoup de mal. Mon épouse était donc lesbienne. Et elle profitait de mes absences pour donner libre cours à sa perversion… Avec mon amante. La mienne. Je ne pouvais pas l’avaler, c’était trop fort. Apparemment, rien ne pouvait aller bien avec cette femme. Bellatrix d’Equinesis, une femme incontrôlable. Il allait falloir mettre les points sur les I, et surtout la couvrir, puisque mes Conseillers me rapportaient les rumeurs de cette si juste homosexualité. Et la tête qu’elle avait faite en me voyant arriver… On aurait dit qu’Isabella la violait. Pourtant, comment pouvait-elle finir dans ce lit, presque nue, avec Isabella sur elle, si elle n’était pas consentante ? A une heure pareille du matin en plus ! J’avais espéré pouvoir passer la matinée tranquillement dans cette chambre, à présent je ne pouvais plus y pénétrer. Je ne cessais pas de penser à cette monstruosité. Comment une femme pouvait me préférer une autre femme ? Comment ceci pouvait exister ? Et comment cela pouvait m’arriver à moi ? Je devais sauver les apparences. Ne pas laisser ceci se savoir. On me tournerait en ridicule, on se moquerait de moi. Mais je ne pouvais pas pardonner à Isabella une telle trahison. Je devais la tuer, la massacrer, la couper en morceau !!

 

Je vais l’accuser d’agression sur la personne de l’Impératrice, et la faire guillotiner. Elle ne méritait que ça. Je ne lui avais jamais interdit de faire une telle chose, mais elle devait savoir ce qu’elle risquerait en faisant cela. Coucher avec l’Impératrice, MON épouse, alors qu’elle se faisait déjà l’Empereur. Soit elle était suicidaire, soit elle avait des idées de grandeur, et il me fallait tout de suite l’arrêter. Alors, je me dirigeai vers mes appartements avec trois soldats. Ils allaient l’arrêter, et la mettre aux fers. Et une fois devant mon ancienne amante, je lui lançai un regard meurtrier. Finalement, elle ne méritait pas une telle clémence. Il me fallait la faire tuer tout de suite.

 

« Isabella, je te condamne à périr à la potence, pendue dans l’heure qui suit, en public, pour avoir agressé mon épouse l’Impératrice. Qu’il en soit ainsi. GARDE, arrêtez cette femme ! »

 

Mes hommes obéirent, et je fus rassuré tout de même d’avoir encore un semblant d’autorité sur quelqu’un. Au moins, eux, ne chercheraient jamais à me contrarier. Pas comme certaines. Je vis d’ailleurs Bellatrix venir vers moi avec un sourire soulagé, sur le point de se fondre en excuse probablement, mais je n’allais pas l’écouter. Je savais déjà ce qu’elle allait dire, et je ne comptais pas la croire un instant. Je lui fis d’un signe se taire, et elle resta bouche ouverte devant moi, l’air interrogatif.

 

« Ne croit pas que je te crois. Je ne le fais que pour t’épargner d’avoir à répondre de ta bêtise. Oublie les femmes, tu m’appartiens à présent. Alors fait en sorte que je n’aie pas honte de toi. Femme. »

 

Et enfin, je me détournai et allai vers la terrasse. De loin, je pourrai voir, sur la grande place, la femme qui me faisait le plus de bien, qui savait me détendre, en train de se balancer au bout d’une corde. Quel règne de merd


Fin du Chapitre Quatre =D.

2 juin 2009

Coup monté de cette fille de pute d'Isabella

Les jours avaient passés, et je me sentais de plus en plus oppressée. Au début, Isabella avait été naturelle, agréable, si bien que j'avais réussi à l'apprécier. Enfin, non. N'exgérons pas. Disons plutôt que j'avais réussi à la supporter. Elle n'était plus aussi provoquante qu'avant et s'était un peu assagi, me traîtant aux petits oignons et venant me voir tous les matins sans être trop envahissante. Mais bon, ça, c'était au début. Mais plus les jours passaient, et plus elle devenait présente. Comme si sa grande langue ne pouvait plus se retenir plus longtemps, et qu'elle recommençait à babiller tout le temps et à sautiller un peu partout. Ça m'exaspérait au plus haut point, et aujourd'hui, je n'avais vraiment pas envie de la voir. Surtout que j'étais de très mauvais poil : je venais de me rendre compte que je ne savais même pas quand Venceslas allait revenir. À son retour, je pourrai enfin lui annoncer que ma mémoire m'était officiellement revenue en entier, et que nous pouvions commencer à diriger notre empire sérieusement. Bien sûr, c'était un mensonge. Je ne m'étais pas encore rappelée de tout. Mais j'étais convaincue que tous les moments importants d'avant m'étaient revenus. Le reste, ça reviendrait plus tard. Pour l'instant, j'étais parfaitement disposée à reprendre mes fonctions. Je savais qui j'étais, je connaissais mon rôle et j'avais encore toute ma tête.

Ainsi, ce matin, je m'étais levée tôt exprès, juste pour avoir un peu de temps pour moi et pour avoir la paix de cette Isabella, qui devenait franchement casse-pied. Vivement que Venceslas revienne, que je sois débarrassée de cette aristocrate de pacotille ! Enfin, pour l'instant, j'avais la paix. Il était sacrément tôt, mais de sauter quelques heures de sommeil valaient bien cette paix que j'avais, quand ma petite infirmière privée n'était pas dans le coin. Je pris un peu de temps pour moi : je pris un bon bain chaud, parfumé, puis m'enduit le corps d'une bonne crème aux odeurs sucrées de fruits et de nature. Puis, je coiffa mes cheveux, me massa les orteils et relaxa tranquillement sur mon lit douillet. J'étais bien, tranquille. Puis je décida qu'il était temps de m'habiller. J'appelai les domestiques, qui vinrent aussitôt m'aider à me changer. Et alors ... La porte s'ouvrit sur Isabella. Je grinçai des dents en la voyant arriver. Elle était là bien trop tôt ! Surveillait-elle les domestique ou quoi !? Je me sentais prisonnière de cette surveillance excessive. Isabella chassa donc mes domestiques, et je me retrouvai seule avec elle, presque nue. J'aurais envie de lui crier de déguerpir, mais je me retins. Je n'ai aucune idée pourquoi, d'ailleurs.

Isabella voulait sûrement m'habiller. Mais je ne voulais pas que cette petite pouilleuse me touche. Pas question ! Je protesta vivement et lui ordonna de se retourner le temps que je m'habille. Mais elle ne m'obéit pas. À la place, elle me sauta littéralement dessus. Soudainement, les mains d'Isabella étaient plaquées contre mon torse nu et me tenaient fermement en place sur le matelas. Je voulus hurler, mais la femme m'en empêcha en couvrant ma bouche de sa main. Elle se dénuda elle aussi, me collant ses seins en pleine figure. Elle me violait ! Quelle horreur ! C'était dégoûtant, dégoûtant, DÉGOÛTANT !

Je tentai de me libérer, de me débattre, mais rien à faire, l'âge l'avait endurcie bien plus que je ne l'étais. Je voulus alors tenter une autre tactique, mais je n'eus pas le temps de la mettre à exécution : elle colla ses lèvres contre les miennes et ... et ... m'embrassa. Alors là, LÀ, c'en était trop. J'éclatai. J'appuyai mes deux mains contre ses seins et la poussa de toutes mes forces aussi loin de moi que je le pouvais. Déstabilisée, elle perdit sa concentration, et je fus enfin libérée tandis qu'elle allait valser dans le coin de la chambre. Mais tout-à-coup, j'eus la désagréable impression d'être observée. Aussitôt, mon regard alla se poser sur la porte d'entrée ; et là, dans le cadre de porte, je le vis. Venceslas. Décharge électrique. Souffle coupé d'horreur. Je me figeai, bouche grande ouverte, sans savoir quoi dire. Mon époux nous regarda longuement, moi et Isabella : puis son regard se posa définitivement sur moi, et une émotion indéchiffrable passa sur son visage.

- Venceslas ...
murmurais-je, désespérée, ne sachant pas quoi faire pour lui faire comprendre que j'avais été victime d'un coup monté.

Mais trop tard, il se retournais déjà. La porte claqua, et un silence de mort emplit la pièce. Lentement, je me retournai vers Isabella. Et une rage incontrôlable me prit. Je lui sautai dessus et l'écrasa par terre, à genoux sur sa poitrine, dans l'espoir de l'asphyxier.

- Gardes ! Gardes ! Emmenez-moi cette chose répugnante hors de ma vue ! hurlais-je du plus fort que je le pouvais.

2 juin 2009

Deux semaines et demi plus tard...

Isabella POV

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Je marchai à toute vitesse vers la chambre de Bellatrix. J’étais pressée, j’avais fort peu de temps. Je devais maintenant mettre à exécution le plan que j’avais prévu. Durant ces deux semaines et demi à amadouer l’Impératrice, je devrais pouvoir maintenant la choquer suffisamment pour pouvoir obtenir l’effet escompté. Je le connaissais. Après tout, il devait être comme je le pensais. Mais je craignais tout de même que tout s’effondre, comme cela avait failli arriver lorsque j’avais commencé ma relation avec elle. En pénétrant comme une furie dans la chambre de Bellatrix, je congédiai toutes les domestiques qui s’occupaient de l’habiller. Elles avaient l’habitude de me voir, le matin très tôt, quand il me prenait l’envie d’aider mon amie à s’habiller. En réalité, je tentais de l’éloigner de tous, afin de lui cacher la date du retour de son époux et de laisser planer un doute concernant notre « amitié », qui semblait avoir débuté juste après le premier départ de son époux à la guerre. Bellatrix le prenait plutôt bien, même si elle me regardait parfois d’un œil suspicieux. Elle ne me faisait pas totalement confiance.

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« Tu arrives tôt, Isabella. »

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Son ton laissait fraîchement supposer un « trop tôt », et ainsi je devinai qu’elle avait besoin d’être seule. Elle ne savait pas que son mari allait arriver d’une minute à l’autre, alors, si elle ne se dépêchait pas pour l’accueillir. J’avais cru comprendre qu’elle n’était pas plus amoureuse que cela de lui. Franchement, je ne savais pas trop quoi en penser, mais bon.

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« Oui, j’avais besoin de m’entretenir avec vous, Votre Majesté. Ce que je souhaite vous dire est de la plus grande importance. »

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« D’une telle importance que cela ne pouvait pas attendre que je sois habillée ? N’exagérez pas, Isabella. Retournez-vous, j’ai envie de m’habiller toute seule, finalement. »

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Tout allait selon mon plan, la dernière partie s’annonçait un peu plus compliquée. Une fois toutes ces femmes parties, Bellatrix ne portait que son jupon et son corset à moitié lacé. Impeccable. Je la poussai sur le lit, et déboutonnai ma guêpière aussi. Elle voulut parler mais je lui mis la main sur sa bouche, elle ne devait pas protester. J’entendais des bruits de pas dans le couloir face et cela me donna le signal tant attendu. Je sortis mes seins de mon décolleté, que je baissai sur mes épaules. Ensuite, je soulevai son jupon, portant dans ma main sa jambe que je portai derrière mes hanches. Enfin, je l’embrassai, pile poil quand Venceslas pénétra dans la chambre.

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Eberluée, Bellatrix, qui avait à peine opposé de résistance sous le choc, regarda son époux avec une tête livide. Quant à moi… Je me retins à grand peine de sourire. Il n’allait pas me tuer pour cet affront, je lui étais trop chère à son corps, et à son cœur.

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Quant à elle… Héhé.

2 juin 2009

Souffle d'air frais

J'étais toujours méfiante, pas encore tout-à-fait rassurée. Mais les paroles de la femme étaient convaincantes. Si convaincantes que j'étais bien obligée d'y croire. Après tout, il y avait tellement de visages que j'avais oublié, à cause de ce traumatisme ! Bien sûr que je ne me rappelais pas d'elle. Bien sûr que je ne me rappelais pas l'avoir déjà vu au château. Je me voyais bien forcée de gober ces explications. Oui, après tout, j'étais sûrement tout simplement paranoïaque. Cependant, il y eut quelque chose au fond de moi qui scilla, lorsque ladite Isabella m'expliqua comment elle connaissait Venceslas depuis son enfance, comment ils étaient proches et se demandaient souvent conseil. Vraiment, ça, je n'aimais pas ça du tout ... L'amitié se transforme souvent en amour, c'est bien connu. Les meilleurs amis se retrouvent très souvent ensemble. Alors comment deux êtres aussi proches, et surtout si l'un de ces êtres était un homme comme Venceslas, ne s'étaient pas encore faits des avances ? D'imaginer mon mari me tromper avec une autre femme, ça ne m'enchantais pas du tout, mais il était si indépendant, si froid ... Ça aurait très bien pu être son genre, de me tromper avec une autre. Cette Isabella était-elle sa maîtresse ? Et si elle était jalouse de me voir mariée avec son amant et tenterait de se débarrasser de moi ?

Non, non, non. Waaaaah. Minute ! Je m'emballais. Complètement. Cette histoire était absolument ridicule. Absurde. Je devais être vraiment fatiguée, ou alors complètement déconnectée pour imaginer des trucs pareils. Venceslas avait peut-être ses défauts, mais il n'aurait jamais le culot de me tromper, j'en étais convaincue. Il savait que mon courroux pouvait être terrible, et je ne pense pas qu'il oserait l'affronter. Et puis, j'étais bien suffisante, non ? Une poitrine généreuse, de belles formes, un physique charmant, une grâce sans pareil ... Il n'avait pas besoin d'une autre femme, j'étais tout simplement parfaite pour le satisfaire. Certes, certes, il me répétait tout le temps que j'étais trop jeune et que je ne l'interressait pas. Mais j'étais convaincue qu'il mentait. Comment un homme pouvait-il rester insensible aussi longtemps à mon charme ?

Même cette Isabelle l'avait vu, que j'étais belle. Ses compliments me flattèrent, je dut l'avouer. Moi, palôtte ? Je jeta un coup d'oeil à la glace pour le constater de mes propres yeux. C'était vrai, la femme avait raison. Mon teint était crayeux et, malgré que j'avais l'impression de passer toute mes journées dans un lit, de grandes cernes violacées s'étiraient sous mes yeux, bien que je les avais ensevelies sous une tonne de poudre, dans l'espoir de les dissimuler. En effet, si je pouvais faire rosir un peu ces joues toutes pâles ... Un peu de soleil, voilà le remède miracle ! Je souris malgré moi à Isabelle, qui me semblait déjà plus sympathique. Elle avait arrêter de gigoter et elle ne parlait plus. Elle était sage, elle se tenait tranquille. Elle semblait même un peu plus soumise. À croire qu'elle lisait mes pensées, celle-là ! Sûrement juste son âge plus avancé qui lui avait un peu monté à la tête, au début. Mais tout le monde sait qu'il ne faut pas indisposer Sa Majesté Bellatrix.

- Vous avez bien raison, ma foi, je suis blanche comme un linge ! Un peu de soleil et d'air frais me fera le plus grand bien.

Je sortis donc à l'extérieur, et un bon vent frais m'accueillit. Le ciel était beau et bleu, parsemé de petits nuages blancs, et à l'horizon s'étendaient les villages et les maisonnettes. Mon magnifique Royaume. Kheyd. Chacune de ces maisons, chacun de ces commerces, ils étaient tous à moi. Ces terres, qui s'étendaient à perte de vue, étaient toutes sous mon contrôle. Je me demande si Venceslas avait déjà vu la beauté de son pays, vu du balcon de notre chambre. C'était à couper le souffle ... Et dire que j'étais Impératrice de toutes ces merveilles ! Je me sentis emplie de fierté. Mon Dieu, je deviens émotive, moi ! C'est pas bon, Bellatrix, c'est pas bon. Allez, ressaisis-toi. Si tu es Impératrice, c'est seulement pour le pouvoir, rappelle-toi. Et pour rien d'autre.

29 mai 2009

Laisse-toi aller, Bellatrix, laisse toi aller...

Isabella POV

 

Décidément, cette femme était vraiment sur le qui-vive. Venceslas l’aurait-elle mise en garde ? Impossible. Il ne pouvait pas deviner que j’avais l’intention de dire deux ou trois mots à son épouse, c’était tout simplement inconcevable. A moins qu’il ne soit doté du pouvoir de Keblin consistant à lire dans les pensées… Ce qui était tout bonnement impensable. Bref, il allait falloir continuer mes mensonges. Toujours est-il que je devais à nouveau sortir une phrase préparée à l’avance, pour sa question des plus pertinentes. Je ne t'ai jamais vue dans les cuisines, ou dans mon cercle de domestiques, Isabella de Jubilee. Quel est ton rôle ici ? Et quels sont tes relations avec mon époux exactement ?

 

« Votre Majesté, je suis une aristocrate, qui fait partie de la cour impériale. De plus, je suis plutôt proche de Sa Majesté Venceslas… Je l’ai connu enfant, à vrai dire. Lorsque Sa Grandeur a besoin d’aide ou de conseil… Il se dirige souvent vers moi. Sauf pour ce qui est du domaine politique, bien sûr, je n’y connais goutte. De ce fait, Venceslas m’a fait part de ses inquiétudes, vous concernant, comme je le disais. A vrai dire… J’étais absente ces dernières semaines, donc je pense qu’il est à peu près normal que vous ne m’ayez jamais vue. »

 

Sur ces mots, j’ouvris la porte de sa chambre, et lui montrai l’au-dehors.

 

« Vous devriez mettre le nez dehors ! Vous êtes pâle comme un linge, vous finirez terne à ne pas sortir un peu sous le soleil. Vous êtes déjà si jolie, avec quelques couleurs, vous serez renversante. »

 

Peut être n’arriverai-je pas à la mettre en confiance. Dans ce cas, cela risquait fort de faire capoter tout mon plan. Donc je décidai de prendre une position un peu plus modeste, histoire de lui faire sentir qu’elle m’était supérieure, et ainsi flatter son égo. Au lieu de lui tendre la main, je restai en retrait, en baissant la tête. Ainsi, j’espérai qu’elle me prenne enfin au sérieux, et se lâche.

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Venceslas' and Bellatrix's Fairytales
  • " Le Royaume de Kheyd est une véritable prison. C'est notre prison. Notre enfer. Notre empire. Nous en sommes les dirigeants, les maîtres incontestés ; et nous souffrons de plus en plus chaque jour qui passe. "
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